La capacité de transport de marchandises, souvent abrégée « capacité TRM », constitue l’autorisation officielle qui ouvre les portes du métier. Au-delà d’un simple diplôme, elle atteste que la ou les personnes qui gèrent l’activité possèdent : Sans ce document, aucune immatriculation au registre des transporteurs, aucune licence communautaire et, de fait, aucune facturation possible ! C’est pourquoi la capacité est couramment surnommée « la clé du camion ». Elle vise les fourgonnettes, VUL et petits porteurs utilisés pour : Elle autorise la circulation de véhicules porteurs, tracteurs + semi-remorques, plateaux, bennes, citernes ou ensembles exceptionnels. On la retrouve chez : Le Code des transports impose la détention d’une capacité professionnelle pour exercer, que le dirigeant soit gérant majoritaire, cogérant ou simple salarié nommé « gestionnaire de transport ». Ne pas l’obtenir avant de démarrer expose l’entreprise à : L’administration vérifie en outre l’honorabilité professionnelle : toute condamnation grave pour fraude fiscale, abus de biens sociaux, infractions routières répétées ou cabotage illégal peut entraîner un refus d’inscription ou un retrait de licence. Le programme, réparti sur quinze jours ouvrés, couvre huit blocs pédagogiques : De plus en plus d’organismes proposent un format hybride : trois jours à distance puis douze jours en présentiel, idéal si vous travaillez déjà. Les meilleurs taux de réussite sont obtenus par les candidats qui : L’examen se déroule sur une demi-journée : deux heures pour les QCM, une heure pour l’étude de cas. Pensez à : Une fois la note minimale atteinte, vous recevez un courrier officiel et une attestation sécurisée. Les démarches d’enregistrement se font auprès de la DREAL, de la DEAL outre-mer ou de la DRIEAT en Île-de-France. Sont exemptés d’examen : La formation pour le transport lourd est plus technique : elle intègre la lecture de la convention CMR, les incoterms, la gestion des temps de conduite et de repos européens, mais aussi des volets plus pointus comme : Elle n’est pas obligatoire mais fortement recommandée, surtout si vous visez rapidement le transport de matières dangereuses ou le fret international. Outre le formulaire officiel, prévoyez : L’épreuve comprend : Seuls les candidats obtenant au moins 60 % au total et 50 % dans chaque partie sont admis. Diplômes donnant équivalence directe : Master Transport Logistique, titre d’Ingénieur en Génie Logistique, licence professionnelle Management des Transports. De plus, une expérience de dix ans de gestion d’une flotte poids lourd avant décembre 2009 reste reconnue sans examen. Un extrait de casier judiciaire (bulletin n°2) vierge d’interdiction de gérer ou de délit financier majeur est exigé. Cette vérification est renouvelée tous les cinq ans ou en cas de changement de dirigeant. Les montants 2024 à immobiliser peuvent être couverts par : Conseil : pour ne pas immobiliser inutilement la trésorerie, de nombreux transporteurs optent pour une ligne de caution plutôt qu’un dépôt à vue. Le site doit comprendre un bureau pour la gestion documentaire et, idéalement, une zone de stationnement planifiée ou une convention écrite avec un dépôt tiers. Les services de contrôle peuvent s’y présenter à tout moment. Chaque véhicule circulant hors du département d’immatriculation, même pour une simple liaison régionale, doit posséder à bord une copie conforme. Les copies sont doublées en cas de remorque attelée à plusieurs tracteurs. Pensez à préparer : Au-delà de la responsabilité civile circulation, souscrivez : Chaque conducteur de véhicule lourd doit suivre la FCO tous les cinq ans. Pour un VUL, la FCO n’est pas obligatoire, mais une sensibilisation à l’éco-conduite et à la réglementation des temps de repos reste recommandée. Semaine 1 : bases juridiques, définitions, seuils de poids. Cartes mentales, fiches couleur, étiquettes pour classer les coûts : l’examen évalue autant la précision du vocabulaire que la rapidité de vos calculs. Les questionnaires intègrent régulièrement les nouvelles règles sur les ZFE (Zones à Faibles Émissions), le chronotachygraphe intelligent ou les bonus de conversion. Un site de veille sectorielle ou des newsletters professionnelles feront la différence. Réalisez des séries de 30 QCM en 35 minutes. L’objectif est d’atteindre 80 % de bonnes réponses sans dépasser le temps imparti. Julie souhaite créer une société de courses urbaines avec trois fourgonnettes électriques : Transport léger : 2 500 à 4 000 € (formation, examen, frais administratifs). Transport lourd : 3 500 à 6 000 € (formation longue + mêmes frais). Oui, mais vous devez être en mesure de prouver un « contrôle effectif et permanent » : accès au logiciel d’exploitation, validation des feuilles de route, contrôle de la maintenance. À partir de 5 véhicules, la double casquette devient compliquée. Non. Le seuil de 3,5 t concerne le PTAC de l’ensemble. Un tracteur de 3 t tractant une remorque de 1 t dépasse déjà le plafond et nécessite la capacité lourd. Oui, elle est reconnue dans toute l’Union européenne. Toutefois, pour opérer dans un autre État membre de manière stable (succursale ou filiale), il faut respecter les règles d’accès au marché local et souvent désigner un gestionnaire résident. La capacité n’est pas attachée à la société mais à la personne. Le repreneur doit soit posséder sa propre capacité, soit vous maintenir en tant que gestionnaire déclaré, au moins le temps d’en désigner un nouveau. La capacité professionnelle est bien plus qu’une formalité ; elle structure la profession et garantit un haut niveau de compétence dans un secteur stratégique pour l’économie. En investissant du temps dans la formation, la préparation et les démarches administratives, vous posez les fondations d’une activité fiable, rentable et conforme aux exigences françaises et européennes. En d’autres termes, la route du succès commence derrière un bureau d’examen… avant de se poursuivre longtemps derrière un volant !Pourquoi la capacité professionnelle est le « passeport » du transporteur
Capacité léger ou lourd : deux sésames complémentaires
1. Capacité de transport léger (véhicules ≤ 3,5 t)
2. Capacité de transport lourd (véhicules > 3,5 t)
Textes de loi et sanctions : pourquoi il est risqué de s’en passer ?
Capacité de transport léger : mode d’emploi détaillé
1. Choisir la formation de 105 h
2. Se préparer intensivement à l’examen
3. Passer l’épreuve nationale
4. Obtenir et enregistrer l’attestation
Dispenses et équivalences courantes
Capacité de transport lourd : procédure pas à pas
1. Évaluer la pertinence de la formation longue (≈ 200 h)
2. Constitution du dossier d’inscription
3. Déroulement de l’épreuve de 4 h
4. Délivrance de l’attestation et équivalences
Après la capacité : 7 étapes clés pour faire rouler l’entreprise
1. Vérifier l’honorabilité du gestionnaire
2. Démontrer la solidité financière
3. Disposer d’un établissement stable
4. Obtenir la licence communautaire et ses copies conformes
5. Immatriculer la société via le guichet unique
6. Souscrire les assurances indispensables
7. Planifier la formation continue du personnel roulant
Conseils avancés pour cartonner à l’examen
Bâtir un plan de révision de quatre semaines
Semaine 2 : gestion, comptabilité, ratios de rentabilité.
Semaine 3 : droit social, temps de conduite, fiches de paie.
Semaine 4 : études de cas blanches, gestion du stress et analyse d’erreurs.Utiliser la mémoire visuelle
Se tenir informé de l’actualité
S’entraîner aux calculs chronométrés
Cas pratique : création express d’une micro-flotte de 3 VUL
FAQ – Vous vous posez encore ces questions ?
Combien coûte la démarche complète ?
Puis-je être à la fois conducteur et gestionnaire de transport ?
Une capacité légère permet-elle d’utiliser un véhicule de 4 t avec remorque ?
La capacité est-elle valable hors de France ?
Que se passe-t-il si je vends ma société ?
Le mot de la fin